L'OMS a approuvé et recommandé le premier vaccin antipaludéen utilisé pour la prévention du P. falciparum chez les enfants vivant dans des zones de transmission modérée à élevée. Cependant, bien que la fabrication du vaccin soit en cours, les stocks actuels restent limités et les coûts unitaires font qu'il faut bien réfléchir à la priorité à donner à l'accès pour maximiser la protection de la population. Selon les principes directeurs énoncés par l'OMS, pour distribuer les vaccins de manière éthique et équitable, les pays doivent comprendre les zones où les besoins sont les plus importants, en fonction de la charge de morbidité, de la mortalité et des interventions en place. Pour soutenir une telle planification, MAP a créé des cartes de risque de la charge de morbidité au niveau sous-national en utilisant des données de routine sur les cas provenant de systèmes de surveillance tels que DHIS2 et d'enquêtes transversales pour fournir des estimations géospatiales de la prévalence de l'infection palustre et de l'incidence clinique. Une approche de modélisation conjointe a été utilisée pour apprendre la relation entre les deux paramètres, tirer parti des forces de chaque type de données et nous permettre de produire des cartes de risque spatio-temporelles robustes et précises de l'incidence et de la prévalence.
Avec une mise en œuvre initiale au Ghana et au Mozambique, ces données ont été fournies aux programmes de lutte contre le paludisme et à leurs partenaires en complément d'autres informations sur des paramètres tels que la mortalité due au paludisme, l'accès aux soins et les indices de saisonnalité, afin d'orienter la planification du déploiement des vaccins et l'établissement des priorités.